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Ready Player One

Ready Player One

Une ode extraordinaire aux jeux vidéo et à la culture pop des années 80 et 90 sous toutes ses formes.

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Le film se passe dans L'Oasis, un lieu qui permet d'échapper à la réalité du quotidien, un monde avec pour seule limite votre imagination, un monde où pouvez trouver votre place et où vous pouvez enfin être la personne que vous n'avez pas le courage d'être dans le monde réel. Peut-être ce monde vous rappellera-t-il votre propre histoire de joueurs de jeux vidéo toujours manette à la main qui vit des émotions fortes et une vie palpitante dans des univers pixelisés dont vous êtes le seul et unique personnage principal.

C'est le point de départ Ready Player One, le premier roman de l'écrivain américain Ernest Cline qui rend hommage à la culture geek grandissante (après des années d'ostracisme injustifié). Le livre s'adresse à ceux qui aiment les mondes virtuels qui ont fait des jeux vidéo l'un des phénomène les plus fascinants et les plus controversés des trente dernières années.

Ernest Cline est un vrai geek ce qui se vérifie en permanence dans l'univers de son livre ainsi que cette adaptation cinématographique (dont il a co-écrit le scénario avec Zak Penn). L'univers sonne juste, ici on ne parodie pas un phénomène de mode, tout paraît authentique. Ajoutons à cela en tête d'affiche de ce projet Steven Spielberg, le réalisateur capable d'accepter ce genre de défi et qui a, à travers ses films réalisés dans les années 80 jusqu'au milieu des années 90, contribué à donner la parole à cette culture autrefois méprisée... Ready Player One parle à une génération de rêveurs qui se réfugient dans des univers virtuels pour échapper à leurs angoisses, aux frustrations du quotidien et pour se retrouver dans la peaux de véritables héros vivant des aventure numériques incroyables.

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Ready Player One

Dans le film, nous suivons l'histoire d'un jeune homme appelé Wade Watts (Tye Sheridan), un adolescent timide passionné par les jeux vidéo et la culture des années 1980 qu'il n'a jamais connu lui même puisqu'il est né beaucoup plus tard. En effet, le film se déroule en 2045 sur une terre ravagée par la guerre, la pauvreté et qui connaît une crise énergétique sans précédent. C'est à cette réalité que le jeune homme tente d'échapper en vivant via son avatar, Parzival, dans un monde virtuel. Ce monde, appelé l'Oasis, est un univers virtuel magique inventé par un créateur fou James Donovan Halliday (joué par Mark Rylance) qui compte des millions d'abonnés et de fans à travers le monde.

A la mort de James Donovan Halliday, le créateur lance un dernier défi à ses fans. Il leur propose une chasse au trésor qui permettra au vainqueur de gagner un milliard de dollars et de prendre le contrôle de l'Oasis. Vu la popularité de son univers, de nombreux joueurs vont relever le défis, notamment les entreprises concurrentes avides de contrôler ce monde virtuel.

Ce défi sera le départ d'une aventure passionnante qui voit les différents personnages passer du monde réel au monde virtuel jusqu'à ce que les deux dimensions se mélangent dans un dénouement somme toute plutôt prévisible. Car autant vous prévenir tout de suite, Ready Player One ne réinvente pas la roue et ne nous propose pas une intrigue particulièrement originale, mais c'est justement ce côté linéarité et la fluidité de l'ensemble qui saisit le spectateur et l'entraîne au coté de Parzival et Art3mis (incarnée par Olivia Cuisinier) dans cette aventure divertissante.

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Ce qui est fascinant dans Ready Player One, c'est la manière dont Steven Spielberg donne vie non seulement le travail d'Ernest Cline mais aussi les jeux vidéo en général. Alors que dans le passé les jeux ont toujours été accusés de s'inspirer du cinéma, ici c'est contraire qui se produit et c'est le cinéma qui s'inspire des jeux vidéo en reprenant notamment leurs thèmes et leurs structures narratives. Les séquences se passant dans le monde réel ont la même fonction que les cinématiques dans un jeu vidéo, elles donnent au spectateur l'opportunité d'approfondir leur compréhension des personnages et d'en apprendre plus sur le récit qui, dans le feu de l'action, est parfois difficile à suivre.

C'est pour cette raison que Ready Player One est une véritable ode aux jeux vidéo et la culture pop des années 80 et 90 sous toutes ses formes. Il y a des clins d'œil (notamment à ses propres créations) et des hommages à cette culture mais le nouveau film de Spielberg ne se limite pas jouer la carte de la nostalgie. En effet c'est un film qui, de part son rythme, son récit et sa structure englouti littéralement (un peu à la manière de Pac-Man) tout ce que le cinéma et les jeux des années 80 et 90 nous a apporté. Le réalisateur ne nous propose pas une simple imitation du passé, il nous offre de revivre cette période et redonne la stature qu'ils méritent aux icônes de l'époque que l'on croise en chemin.

Grâce aux personnages intéressants du roman d' Ernest Cline et à la réalisation exceptionnelle de Steven Spielberg, Ready Player One nous a séduit autant que certains des meilleurs films du cinéaste. Nous avons aimé cette univers magique entre le rêve et la réalité, où l'on peut continuer à rêver et ce sentiment d'innocence et de magie qui nous envahit et qui fait cruellement défaut à la vie réelle ! Exactement comme Wade, le héro du film lorsqu'il se connecte à l'Oasis et se transforme en Parzifal.

Ready Player One
08 Gamereactor France
8 / 10
overall score
La moyenne de Gamereactor. Quelle note lui attribueriez vous? La moyenne est établie à partir des notes accordées par les différentes rédactions européennes de Gamereactor

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CRITIQUE DE FILM. Written by Fabrizia Malgieri

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