Nouvel aperçu de Prey

L'atmosphère est pesante à bord de la station spatiale Talos 1, bien plus qu'à Dunwall et Karnaca, les villes hôtes des deux opus de Dishonored. Bien qu'il existe plusieurs différences ici, notamment en ce qui concerne le cadre du jeu, on retrouve indéniablement la patte du studio (bien qu'il s'agisse de l'équipe basée au Texas et non à Lyon), avec le même style, le même sentiment sous-jacent de la corruption opulente et la même attention accordée aux détails.

On a toutefois ici le droit à un contexte totalement différent, futuriste et branché science-fiction. Notre personnage amnésique combat des extraterrestres sur une station en orbite autour de la terre à l'aide de technologies impressionnantes et de pouvoirs étranges. Vous vous réveillez comme Morgan Yu, un scientifique dont vous pouvez choisir le sexe. Et bien que l'expérience soit en grande partie similaire quelle que soit celle que vous choisissez, il y a quelques différences subtiles (si vous choisissez d'être une fille par exemple, l'IA qui vous assiste aura voix féminine).

Nous avions déjà eu l'occasion de jouer aux 90 premières minutes de l'aventure (lire notre précédente preview). Lors de notre seconde prise de contact avec le FPS, nous avons été cette fois plongé dans une partie plus avancé du jeu, avec logiquement plus de pouvoirs à disposition.

L'atmosphère dans laquelle nous sommes plongés est l'une des grandes différences entre Prey et Dishonored. À Dunwall, nous étions davantage dans la peau d'un chasseur, contrairement à Talos, où on se sent d'emblée comme une proie vulnérable. Notre ennemi ici est une race extraterrestre déformée, Mimics. Les variantes les plus grandes peuvent prendre des formes anthropomorphiques, tandis que les ennemis plus petits ont la capacité de reproduire les objets de tous les jours et de se cacher un peu partout. De fait, vous ne pouvez jamais vraiment faire confiance au monde qui vous entoure puisque tout est susceptible ici de se retourner contre vous !

La comparaison avec Bioshock a souvent été faite. A raison. En dépassant les similitudes de gameplay et leur héritage partagé, ces simulations immersives posent toutes deux des questions au joueur, allant jusqu'à défier sa moralité. Dans la cité sous -marine de Rapture, il s'agissait de petites sœurs et de papas, alors que sur Talos, ce sont des criminels et des expériences scientifiques effrayantes. Nous ne pouvons pas dire avec certitude à quel point ces décisions se présenteront régulièrement, mais nous avons eu l'impression que, de temps à autre, nous aurons un choix moralement douteux à faire, où nous jouerons le juge, le jury (et peut-être même le bourreau) à des points clés du récit.

Lorsque nous ne faisons pas de choix moraux, nous allons confronter les extraterrestres et résoudre les casse-tête qui se présentent à nous dans l'environnement. Arkane a assuré que pour chaque problème, il y aurait de multiples solutions. En termes de combat, mélanger le GLOO Gun avec des armes de mêlée, des projectiles et des capacités déverrouillées, vous offre diverses façons de vous débarrasser d'un ennemi Mimic. De même, en ce qui concerne la navigation dans la station, il y aura d'autres itinéraires à explorer. Vous pourriez peut-être avoir besoin d'un pass-code pour entrer dans une pièce, mais vous pourriez trouver une ligne de visée à travers une fenêtre cassée et tirer à l'arbalète pour frapper le bouton et ouvrir la porte depuis l'intérieur. Ou alors vous transformer en une tasse de café en utilisant vos pouvoirs Mimic et passer à travers un espace réduit avant de reprendre votre forme humaine. Partout où vous regardez, il y a des options qui attendent d'être découvertes. Les choix du joueur semblent être au cœur du jeu.

Vos choix seront facilités par une multitude de capacités à débloquer au cours de l'histoire, ainsi que via des améliorations secondaires qui fonctionnent de la même manière que les charmes d'Os dans Dishonored. Comme son prédécesseur, les joueurs pourront choisir comment ils jouent, soit en adoptant des pouvoirs, soit en les éliminant complètement. Cependant, ce choix pourrait être encore plus lié à votre expérience, le monde devenant de plus en plus réactif à votre présence selon la façon avec laquelle vous progressez. Plus vous upgradez votre Yu, plus vous serez pris pour cible. A vous de voir si vous préférez la jouer en douceur ou en bourrin...

Au cours de notre prise en mains, nous avons seulement gratté la surface des différentes capacités, aliens ou autres, et il en reste évidemment beaucoup à découvrir, et ce qu'elles vont exactement vous permettre de faire, surtout lorsqu'elles sont combinées. Il est intéressant de noter que vous devrez analyser les Mimics ou des stations de droides pour débloquer de nouvelles combinaisons, avec cette exigence garantissant que les joueurs s'arrêtent et réfléchissent avant de se lancer dans un combat, ou transmettre des informations valables à partir de scans qui peuvent être utilisés pour débloquer de nouveaux pouvoirs. C'est un choix de conception qui alimente davantage l'approche méthodique et réfléchie que les joueurs devront prendre pour tirer le meilleur parti de l'expérience.

Après avoir joué à cette version presque finale durant quelques heures, nous sommes très impatients de mettre la main sur le titre de son intégralité. Un certain nombre de problèmes que nous avons notés lors de la démonstration peuvent encore être améliorées, notamment l'interface qui gagnerait à être plus intuitive. Nous sommes en tout cas curieux de savoir si Arkane pourra maintenir ce niveau de qualité du début à la fin, et notamment si les libertés accordées gardent le même impact. Réponse le 5 mai prochain, date de commercialisation de Prey sur PC, PS4 et Xbox One...