Les représentants du Congrès américain s’inquiètent des pratiques commerciales de Sony sur les consoles au Japon

Habituellement, lorsque nous parlons de Microsoft et Sony dans la même phrase ces jours-ci, c’est lié à l’acquisition d’Activision Blizzard pour 68,7 milliards de dollars. Cette fois, il ne s’agit pas directement de cela (même s’il s’agit probablement d’une nouvelle tactique pour faire approuver l’accord aux États-Unis) mais plutôt de la pratique commerciale de Sony sur console dans son pays d’origine, le Japon, qui, selon Microsoft, pourrait violer les accords commerciaux entre les États-Unis et le Japon.

La question a été soulevée par un groupe de membres du Congrès américain qui pressent l’administration Biden de prendre des mesures sur le « marché japonais déséquilibré du jeu vidéo, qui, nous craignons, pourrait être le résultat d’une pratique commerciale discriminatoire qui pourrait violer l’esprit de l’accord commercial numérique entre les États-Unis et le Japon » sous forme de lettre signée par les États membres du Congrès concernés (merci, Axios).

La lettre note même que Sony détient 98% du marché des consoles haut de gamme au Japon et que la société signe un accord visant à empêcher les jeux japonais des appareils de Microsoft, ce qui, s’il est vrai, enfreint les lois antitrust et constituerait « un obstacle sérieux aux exportations américaines avec des impacts réels pour Microsoft et les nombreux développeurs et éditeurs de jeux américains qui vendent dans le monde entier mais voient leurs revenus au Japon déprimés par ces pratiques ».

L’utilisation par Microsoft du terme « console haut de gamme » est sa façon de retirer Nintendo de cette conversation, car lorsque nous regardons les ventes de consoles à travers le Japon dans son ensemble, cela a généralement toujours été une course à deux chevaux entre PlayStation et le dernier appareil de Nintendo. Mais par coïncidence, alors que Microsoft et Nintendo semblent être les meilleurs amis en ce moment pendant le processus d’acquisition d’Activision Blizzard en cours, Microsoft n’entraîne pas un autre titan japonais dans ces allégations de violation d’accords antitrust et commerciaux.

Suite à cette lettre, la représentante du Sénat américain Katherine Tai a promis d’examiner la situation.