Ces dernières années, de nombreux joueurs de FPS réclamaient le retour aux conflits historiques, comme dans les précédents titres de Call of Duty ou Medal of Honor par exemple. Un souhait qui semble avoir été entendu, avec notamment Battlefield 1 qui nous plonge depuis la rentrée dans les tranchées de la première guerre mondiale. Une rumeur annonce par ailleurs que le prochain Call of Duty nous ferait revivre la guerre du Vietnam. Cependant, aucun gros studio n'a encore décidé de nous nous replonger de nouveau dans la seconde guerre mondiale.
Aucun, sauf le jeu indépendant Days of War, lequel s'inspire davantage du classique de Valve, Day of Defeat, que des références précédemment citées. L'hommage y est même plus qu'évident. Au-delà du cadre, on remarque notamment ces petites icônes famières au-dessus de la tête des soldats alliés, les différenciant de vos ennemis. Des équipes de 12 ou 16 joueurs chargent la tête la première dans des affrontements mortels dans lesquelles il est plus que difficile de ne pas se prendre au jeu. La bataille la plus emblématique de cette version Early Access se situe sans doute sur la map d'Omaha Beach. Un cadre iconique offrant un affrontement mémorable, mais qui peut au départ se montrer frustrant car on doit attendre un moment avant de poser les pieds sur la plage. On est ensuite fort heureusement libres de nos mouvements et d'avancer vers les lignes ennemies...
Les deux autres cartes prennent quand ) place dans un environnement urbain, dont l'une dans une ville en ruines. Les deux sont pleines de petites routes sinueuses et de raccourcis en tous genres, avec aussi beaucoup de bâtiments à visiter, dont certains offrent des positions de tir élevées ainsi que d'autres avantages. Bien pourvues, les cartes sont également assez massives, obligeant les joueurs à se lancer dans la bataille en entrant par deux côtés opposés avant d'être canalisés dans des couloirs qui s'entrecoupent à chaque respawn, les lignes de combats s'étendent souvent à travers toute la carte.
Les conditions météorologiques peuvent influer l'aspect des cartes, et les batailles de nuit offres également un sentiment très immersif. Les trois maps inclues au lancement paraissent ainsi plus nombreuses qu'elles ne le sont réellement. C'est même quelque chose que nous aurions aimé voir plus poussé : se battre sous la foudre avec une visibilité réduite, par exemple, peut vraiment changer l'intensité et la tournure d'un affrontement. Les cartes elles-mêmes sont plutôt complètes, avec des détails de textures et des paysages intéressants. Mais elles n'offrent néanmoins pas suffisamment d'interactions. Du moins pas sur cette version encore non-finalisée du jeu...
Hormis Day of Defeat, la franchise Call of Duty a elle aussi à sa manière influencé les développeurs de chez Driven Arts. On retrouve notamment cette sensation arcade de type « run-and-gun » vécue dans Call of Duty 2, même si elle ne convainc pas entièrement. Le problème principal est le manque de poids donné au gunplay, un défaut aggravé par un rendu sonore loin d'être convaincant. Des défauts qui peuvent malgré tout s'entendre lorsque l'on compare le budget de Days of War à celui des grosses productions annuelles de EA et Activision, mais cela entache tout de même l'expérience général du titre.
Days of War est un titre en Early Access, ce qui sous-entend beaucoup de choses à corriger et à peaufiner avant sa sortie définitive. Les développeurs espèrent le commercialiser avant la fin de l'année, donc ils leur restent beaucoup à faire. On pense notamment à l'ajout inévitable de cartes supplémentaires ou de modes en ligne. Au-delà des nouveaux lieux, d'autres éléments méritent d'être peaufiné : par moments, l'objectif n'est par exemple pas très clair, et peut souvent provoquer une perte de concentration et tourner au carnage sans le moindre sens au détriment des batailles stratégiques escomptées. Enfin, le mouvement de saut est ici d'une faiblesse telle qu'il aurait mieux fallu ne pas l'intégrer...
Malgré tout, on a cru percevoir ici un véritable potentiel, et si les développeurs parviennent à construire sur les fondations déjà mises en place, il y a de quoi être très optimiste pour ce Days of War...