La réputation de la série Call of Duty n'est plus à refaire. Enormément de gamers en sont des inconditionnels. D'autres le trouvent trop simpliste. L'accueil initial réservé à Call of Duty: Infinite Warfare était d'une manière générale assez mitigée. Le premier trailer ayant même longtemps figuré parmi les moins vidéos les moins appréciées dans l'histoire de Youtube !
Au début de l'histoire, l'humanité est forcée de trouver des ressources sur d'autres planètes, celles sur terre ayant été épuisées. Des forces rebelles appelées FDC (Front de Défense des Colonies) et menée par l'amiral Kotch tentent de prendre le pouvoir de ces ressources afin que la terre et toute sa population soient à leur merci. Ils décident alors d'attaquer soudainement lors du défilé annuel lancé par l'ASNU (Agence Spatiale des Nations Unie) sur terre. L'ensemble de la flotte terrestre participe au défilé et, par conséquent, cette attaque est dévastatrice pour l'ASNU. Le Lieutenant Nick Reyes se retrouve aux vite commandes de l'énorme navire de guerre Retribution.
On a le droit à une mission assez différente de ce que l'on a pu connaitre, puisque nous ne sommes plus un soldat grincheux parmi des milliers de soldats. Nous sommes leur chef, leur capitaine. Celui qui doit faire tous les choix difficiles et en assumer les conséquences. Lors de chaque mission, Reyes a pour objectif de ramener tous ses soldats en vie. Peu en importe le coût. Mais malheureusement la guerre n'est pas si simple et même si les intentions du capitaine Reyes sont pures, il va devoir affronter ses craintes s'il veut sauver la terre.
La campagne suscite en nous différents sentiments. C'est à la fois grandiose et bouleversant, comme par exemple le sentiment de responsabilité envers les soldats et les civils se retrouvant au milieu de cette terrible guerre. Une histoire véritablement déchirante, mais aussi très inspirée. J'ai personnellement aimé chaque partie de cette histoire passionnante, chaque scène déchirante à l'écran. L'immersion a également été renforcée par de beaux graphismes et les moments de jeu qui passent de manière fluide à des cinématiques.
En tant que capitaine, les joueurs sont confrontés à l'atrocité de la guerre. Je sais que généralement les joueurs ne jouent pas à Call of Duty pour son histoire, ni même pour le mode solo. Mais je vous conseille de l'essayer car ça vaut ici clairement le détour et ça serait dommage de passer à côté. Tout défile à une vitesse impressionnante. Le personnage du capitaine Reyes, par exemple, évolue plus en une seule cinénamatique que beaucoup de personnages au cours de tout un jeu ! Ça va vite, ça secoue, impossible de décrocher...
Outre le récit, Infinity Ward a également travaillé sur la liberté accordée aux joueurs. Même si l'histoire est toujours racontée de façon linéaire, on a maintenant la possibilité de remplir différentes missions secondaires. On peut choisir par exemple d'aller infiltrer un navire hostile. On est encouragé à le faire aussi furtivement que possible, on se glisse silencieusement, un couteau à la main. Mais on a toujours la possibilité de balancer notre arme et de nous énerver. Donc, si on n'est pas du genre silencieux et furtif, on n'est pas obliger de jouer ainsi. Personnellement, je pensais que ces missions secondaires apporteraient un peu plus de variété au jeu et un peu de pause dans toute l'action de l'histoire principale. Mais dans l'autre type de missions secondaires, le capitaine Reyes embarque à bord du plus petit et plus mobile avion de chasse Jackal. Ne vous y fiez donc pas, dans ces missions vous allez devoir en abattre des ennemis....
Le jeu s'est attiré beaucoup de critiques avant sa sortie en raison de son approche science-fiction, et j'étais moi également sceptique. La plupart du temps, je préfère les batailles plus simples, où vos pieds foulent le sol et où on n'est pas obligé de tourner sa tête dans tous les sens pour voir tout ce qui se passe. La science-fiction peut très rapidement devenir trop compliquée et intangible. Mais honnêtement, ce n'est pas le cas dans l'approche futuriste d'Infinite Warfare. Il n'y a pas de non-sens incompréhensible et les armes en général ne semblent pas anormalement puissantes. Je pense qu'Infinity Ward a réussi un juste mélange entre un conte intemporel et un cadre futuriste.
En grand contraste avec la campagne du mode solo, on trouve le mode Zombies. Avec un nouvel aspect plus coloré et un peu beta, le fameux co-op est de retour. Et personnellement je pense que les zombies tirent bien parti de ce nouveau look. L'histoire dans cette co-op commence lorsque des acteurs plein d'espoir arrivent pour auditionner pour un rôle dans un film d'horreur du célèbre réalisateur Willard Wylers. Ce qu'ils ne savent pas, c'est que cette audition se déroulera à l'intérieur du film appelé Zombies in Spaceland qui se déroule dans les années 80. Alors préparez-vous pour des zombies en pantalons fluo, avec de grosses coupes et des guêtres bien chaudes. Et comme si cela ne suffisait pas, tout se déroule dans un parc d'attraction fermé où vous devrez relancer le courant. En fait, ce parc d'attraction pourrait être la plus grande carte que le mode Zombies n'ait jamais vue.
Lors de nos allers-retours dans le parc, on peut croiser un certain David Hasselhoff derrière une platine de DJ, nous diffusant quelques-uns des plus grands succès des années 80. Note spécial au piège composé d'un poste radiocassette obligeant les zombies à faire des pas de danse avant qu'ils n'explosent. Le parc est bourré de tant d'éléments amusants et fous qu'il était impossible de les expérimenter tous durant les temps que nous avons passé avec les zombies. Ce fut vraiment un plaisir de tuer tous ces satanés morts-vivants dans ce décor des années 80.
Le mode Zombies n'est pas connu pour ses graphismes révolutionnaires, et c'est confirmé ici. Comparé au mode solo, ça pique un peu les yeux à vrai dire. Ça aurait certainement mérité beaucoup mieux
La dernière partie du jeu est bien sûr le mode multijoueurs. Etant donné que nous sommes dans ce contexte futuriste, nous avons la possibilité de courir sur les murs et de mettre la main sur des armes futuristes. J'ai entendu des critiques qui prétendent que ces éléments gâchent l'expérience multijoueurs, parce que les joueurs peuvent tout simplement voler partout ou courir sur les murs. Mais je pense en fait que ces éléments ont été mieux équilibrés cette fois-ci et il n'y a pas vraiment de confusion. Mais les matchs sont encore trop rapides, un peu la marque de fabrique de Call of Duty.
Une des nouvelles choses dans le multijoueurs sont les six nouvelles classes appelées Rigs. Les six Rigs ont trois compétences passives, qu'on peut déverrouiller et choisir, ainsi que trois capacités actives appelées payloads. On commence avec trois Rigs: Warfighter, qui est le Rig le plus basique, Merc, fortement armé de type défensif et le Synaptic, qui est le robot le mieux adapté pour les joueurs qui veulent être au cœur de la bataille. Au fur et à mesure que notre niveau augmente, on débloquera trois autres Rigs appelés FTL, Stryker et Phantom, qui nous offriront également différents styles de jeu.
En choisissant ces Rigs et leurs capacités passives ainsi que leurs payloads, tout s'adapte à notre style de jeu et il n'y a vraiment rien de mieux que de lâcher payloads une fois qu'il est prêt. Il y a par exemple l'Equalizer Synaptics qui est constitué de deux mitraillettes qui peuvent transpercer votre ennemi en un temps record et celui que personnellement je préfère, l'Eraser FTL qui pulvérise nos ennemis un peu comme l'Annihilator de Black Ops 3.
En plus de ce nouveau système de classe, il y a également dans le mode multijoueur un système de customisation des armes. Après chaque tour, on est récompensé par des Salvage, qu'on peut utiliser pour améliorer le niveau de différentes armes. Cela n'a pas seulement une influence sur les stats d'origine des armes, ça leur ajoute également des capacités spéciales appelées Perks Gun. Ça rendra donc les armes encore plus puissantes de différentes manières. Grâce à ce système de construction d'armes, on peut choisir les armes à mettre à niveau au lieu de les attendre dans le Supply Drop. Ce qui m'inquiète avec ce système c'est qu'Infinite Warfare peut devenir très rapidement un jeu où il faut payer pour gagner. J'ai attendu un peu avant d'ouvrir mes Supply Drops qui m'avaient été fournis par Activision, afin que nous puissions tester les systèmes. Par conséquent, j'ai joué beaucoup de matches contre des gens mieux armés que moi et c'est rapidement devenu frustrant. Donc, si on préfère combattre avec les armes classiques et ne pas en acheter de plus chers, on peut rapidement se retrouver à combattre dans des matchs où nos ennemis ou coéquipiers ont un avantage clair s'ils ont choisi de l'acheter. On ne fait alors juste pas le poids contre eux. Seul le temps nous dira comme le jeu va évoluer à ce niveau-là...
En plus des armes que nous connaissions déjà, nous avons aussi de nouveaux jouets. Plus notre niveau est élevé, plus on pourra déverrouiller d'armes et jouer avec un peu plus tard. Comme par exemple, les grenades arachnoïdiennes, qui tentent de s'attacher à nos ennemis avant d'exploser. Et puis il y a les Grenades trou noir qui sont un peu risibles. Elles ouvrent un trou noir qui aspire vos ennemis. Il y a beaucoup de nouvelles armes pour jouer. Les scorestreaks sont aussi de retour avec à la foi les anciennes options ainsi que des nouvelles.
Vous pouvez également débloquer de nouvelles armes grâce aux nouvelles Missions d'équipe. Pour commencer, vous avez accès à une seule mission team, mais vous pouvez en déverrouiller quatre autres. Grâce à elle vous obtenez des défis qui vous encouragent à essayer différentes manières de jouer. Il y a donc beaucoup de façons différentes de débloquer de nouvelles armes pour construire votre arsenal.
Quant aux différents types de jeu en mode multijoueur, nous retrouvons tous les classiques connus par les fans mais aussi les inédits Defender et Frontline. Dans Defender, qui ressemble un peu à Uplink, on doit conquérir un drone et essayer de tenir dessus. Et Frontline est une variante de Team Deathmatch, où les deux équipes ont leur propre base qui est leur zone d'apparition. Pour obtenir le plus de points, on doit tuer l'autre équipe dans des zones neutres et non dans leur base respective.
Le design des cartes offre des matches avec des rythmes rapides. Ils ont une taille idéale et on peut toujours sauter la tête en premier dans la bataille, mais on peut également se frayer tranquillement un chemin en paix. Chaque carte offre à la fois de grandes zones ouvertes pour la bataille frontale, de longs couloirs avec une bonne couverture et un bon point de vue où on peut installer notre fusil de sniper et des zones à l'intérieures où on peut se faufiler pour échapper à nos ennemis. C'est probablement parce que la plupart des cartes sont un peu trop semblable. Le principal est bien sûr est que les cartes nous permettent de livrer de grands matchs et un bon gameplay, mais ça ne ferait de mal à personne de les rendre un peu plus mémorables et agréables à regarder.
Quand on joue à Infinite Warfare, il ne fait aucun doute qu'il s'agit d'un jeu un Call of Duty avec tout ce que cela implique : un rythme rapide, de l'action remplie de fusillades et d'être sacré FPS. J'ai de mauvaises nouvelles pour ceux qui souhaitent un jeu complètement changé. Infinite Warfare n'est pas le titre qui va révolutionner la série avec de nouveaux éléments déconcertants et un style complètement différent.
Mais j'ai aussi de mauvaises nouvelles pour ceux qui espéraient retrouver une copie d'un ancien jeu Call of Duty. Infinite Warfare est un jeu à tel qu'il est, un jeu que j'ai vraiment apprécié et qui a beaucoup à offrir. Une campagne en mode solo avec une histoire profonde et qui a du sens, un mode Zombie léger et drôle et un mode multijoueur équilibré et rapide. Une expérience à ne certainement pas manquer.