Le football espagnol est-il en crise ? C'est l'idée qui semble circuler en permanence ces dernières semaines dans les médias espagnols. D'un côté, il y a la crise institutionnelle (l'ancien président de la Fédération espagnole de football (RFEF) risque actuellement deux ans et demi de prison pour agression sexuelle et coercition, et l'actuel président vient d'être acquitté d'une affaire de corruption). Pendant ce temps, LaLiga et la RFEF mènent une guerre quasi continue avec les clubs sur toutes sortes de sujets (il y a un mois, c'était Barcelone et Laporta avec la situation de Dani Olmo, maintenant c'est le Real Madrid avec les arbitres...). Depuis que j'ai commencé à écrire cette rubrique sportive dans Gamereactor à l'automne dernier, il semble qu'il ne se passe pas une semaine sans qu'il y ait une situation honteuse à évoquer.
Et pendant ce temps, que se passe-t-il dans les autres clubs ? L'austérité la plus totale. Lors du marché des transferts d'hiver, qui a duré presque tout le mois de janvier et s'est terminé en début de semaine, LaLiga n'a dépensé que 26 millions d'euros (21 millions de livres sterling). C'est la somme combinée des 20 clubs de première division d'Espagne dépensée en nouveaux joueurs pour le football espagnol.
À titre de comparaison, la Premier League a dépensé 427 millions d'euros lors du marché des transferts d'hiver. La moitié de cette somme a été payée par Manchester City pour cinq nouvelles recrues. La Ligue 1 a dépensé 200 millions d'euros, la Serie A 228 millions d'euros.
C'est moins que la somme payée dans d'autres ligues de football beaucoup plus petites, comme les ligues de Norvège, de Russie, de Belgique, du Mexique, de Croatie, ou même la deuxième division allemande.
Seules cinq équipes, Séville, l'Athletic, Villarreal, le Betis et Valladolid, ont fait des recrutements importants cet hiver. La moitié de la somme totale provient du Betis, qui a dépensé 13 millions d'euros pour l'attaquant colombien Cucho Hernández de l'équipe MLS Columbus Crew. Certains clubs peuvent attendre l'été pour faire des transactions plus significatives, mais jusqu'à présent, l'image, mais sans l'Atlético de Madrid, le FC Barcelone et le Real Madrid choisissant de ne pas faire de nouvelles signatures, le reste des clubs ont à peine la force de déplacer le marché, jetant des doutes sur la viabilité financière de la compétition....